Ce qui devait être au départ un clin d’oeil au rallye des Cévennes, un engagement juste pour le plaisir entre amies, devient une belle réussite après cette deuxième date à Villecomtal. Deuxième rallye en duo, le dernier de la saison, pour une expérience totalement réussie. Surtout à une semaine de la course en 1000 beginner Ultimate Cup à Nogaro sous un soleil de plomb, c’est presque sans transition.
Jour 1 : boucles de soirée / nuit, ce n’est pas gagné !
Pourtant ce n’était pas gagné d’avance. Les pilotes ont beau être en grande forme, la Dayto boude un peu le vendredi, et elle le montre : une fuite d’essence ça ne se loupe pas ! Stratégie des filles pour faire somnoler les concurrents ? Que nenni, elles n’usent pas de moyens détournés, juste un vrai souci technique que cette durite éventrée. Evidemment la perf s’en ressent aussi. Mais c’est sans compter la solidarité sur le paddock, et la ténacité de l’assistance.
Donc, départ pour la deuxième boucle ok, et la boucle de nuit nickel, au point de lancer le jour 2 à bloc dès le petit déj’. En effet, le Dourdou démarre par les étapes en soirée et les boucles de jours ont lieu le samedi. Le dimanche ? Fiesta !
Surprise !
Le truc sympa ? Bruno Marlin, Team manager et pilote des Marluches, désormais à la technique avec Sonia, avait gardé le silence, et c’est par pur hasard que « Les Morues » me passent sous le nez en descendant du camping, pardon le Glamping (à lire bientôt dans les belles adresses de Nova Moto) sur les derniers mètres au retour du prologue vers le paddock. Salutations du style « Surprise ! » réussie, c’est le cliché en une.
Retour au paddock, studieux, donc, l’assistance c’est 15 minutes, alors on sauve les meubles, Sonia est au four et …à la clé Allen.
Et les Miss repartent …courageuses de partir avec une moto pas à 100 %. Des Warriors ces pilotes. Et côté assistance, l’objectif est de trouver THE durite de 8 d’ici le break de nuit pour intervenir. Et, en remuant tout le paddock, on finit par trouver la perle rare.
Restau-atelier !
Allez, on dégage les tables de dessous des tonnelles, l’espace restauration -merci pour les pastas à 23H à Zézette et ses complices, depuis l’Alsace, ça creuse un peu 😉 – devient atelier en un clin d’oeil ! Les néons seront bien utiles pour y voir clair, la lune et les lampes frontales sont un peu limite dans ces moments :
Ambiance rallye
L’ambiance paddock de rallye, je découvre. Les départs de nuit sont juste un moment de fête : l’effervescence du rendez-vous attendu quand tu sais que ça va être chouette et durer un peu. Comme une endurance par rapport à une course de vitesse. Pour les pilotes engagés, quel que soit leur niveau et l’enjeu que cette participation représente, cela signifie aussi ménager l’humain, car va falloir durer, et par plus de 30 degrés, l’effort est conséquent ! Pour le spectateur, le ballet est incessant entre les « Allez, c’est parti » ! », et « Ouf, c’est fini, pas mal.. » et tous les profils de machines sont au rendez-vous, bien représentatif du monde de la moto : trails, roadsters, sportives aussi… et side-cars.
Jour 2 : les boucles de jour
Après une nuit plus ou moins courte, plus ou moins reposante, c’est reparti. Les filles ont un peu de concurrence d’ailleurs sur cette édition, ce qui rajoute du piment car ça se chambre un max, un peu sérieusement aussi (mince un 2ème titre est à la clé !) tout en se respectant et en témoignant une vraie amitié entre équipages.
Les uns bichonnent la monture, et grignotent au retour du paddock, préparent le roadbook ou …l’IZ Roadbook !
D’autres en profitent pour passer du bon temps, faire des photos, avec un clin d’oeil à Maxime Mettra, client et partenaire de Nova Moto, qui est sur les 23H60 au Mans. Il termine d’ailleurs 11ème avec son équipage, sur 49 teams engagés en 2 catégories.
Du frais, vite !!!
Sous ce soleil de plomb, lorsque je propose à Sonia d’enfiler mon gilet rafraîchissant Hyperkewl, c’est un oui sans hésitation. Bon juste quelques questions pour l’utilisation. Rien de plus simple : à mettre sous l’eau froide (robinet, fontaine, rivière) autant dire facile à réactiver en rallye européen. En Afrique, il faudra anticiper un peu… Et ici je m’en charge avec plaisir. Ouf, un peu de fraîcheur, comme Sonia en témoigne dans son compte-rendu écrit à deux mains avec Laureen (une belle tranche de live les filles !!) à lire sur sa page Facebook.
Après l’effort le réconfort
Après l’effort, le réconfort dit-on, c’est ô combien vrai sur un paddock. Et dans la moto, il y a la notion de plaisir, pendant et après aussi, incontestablement.
J’y avais déjà vécu une organisation de team allant jusqu’à la machine à pain présente en cuisine pour avoir du pain frais, ma recette de gâteau chocolat/bordeaux vient aussi d’un Bol Classic à Magny Cours… et là, je découvre …l’aligot saucisse, spécialité de l’Aubrac, que Zézette, « l’éleveuse de champions » (attention, vérifié !) nous amène jusqu’ici. Nourrir plus de 30 personnes pendant 4 jours, ce n’est pas une mince affaire, le rallye se joue aussi en cuisine !
Et ce n’est pas une première, mais un rituel au Dourdou… Ah, c’est peut-être de là que vient cet attachement que j’ai toujours perçu entre les lignes et les phrases ?? OK, je n’avais pas anticipé les biscoteaux à prévoir… pratique vu que sur un trajet Barr-Villecomtal en Z on ne se bouge pas beaucoup ! Et les saveurs sont à la hauteur de nos attentes, repas et dégustation jusqu’à tard… bon dégustation limitée pour les 2 alsaciens qui partent dormir au clair de lune sur ces fabuleuses pitchounes routes, 30 km de fraîcheur, c’est bon à prendre, et même pas croisé de sanglier, tutto va bene.
Bilan : 1 – 1 – 11 !
Dimanche, le finish, la remise des prix. Sonia et Laureen font podium et repodium :
en Duo : 1
Féminines : 1
Rallye 1 : 11ème
Un grand bravo à toutes les 2 !
Oh oui, aussi à Laureen qui dit « Je n’ai rien fait ! »
Rien que de monter en passager sur une Dayto c’est déjà du dépassement de soi à mon sens… alors en rallye, la victoire duo revient forcément au duo !
Dernier point, et non des moindres, félicitations à tous les engagés, et surtout un bon rétablissement aux personnes qui ont été accidentées sur cette édition.
Un énorme merci à Bruno Marlin pour cette chaleureuse invitation à la table à Zézette, merci d’avoir laissé la surprise à Sonia. Ravie de ce moment partagé et des belles rencontres faites durant ce week-end ! A bientôt, car pour juste reprendre ce que je viens de poster sur la page des « Morues » :
« Bravo les filles, vous nous faites vibrer avec votre Anglaise sifflante ! J’ai toujours ressenti que le Dourdou était particulier, suis ravie de l’avoir découvert avec vous. Et je sens que je pourrais vite devenir addict, alors bravo !!!! »
Texte : Isabelle Maillet
Photos : Isabelle Maillet et Sonia Barbot (photo de clôture d’article ci-dessus)