Bol d’Or 2022 : historique et…palpitant !

Faut-il le répéter ? Une endurance est une tranche, un concentré de vie, bien au-delà de la moto ! La concrétisation de parfois de nombreuses années de travail d’une équipe, toujours avec l’implication de la famille, de près ou de loin, tellement le projet d’une saison ou juste d’une course se distille dans les vies de ses acteurs.

Ici, à l’occasion de ce centenaire du Bol d’Or, nous avons eu notre lot de surprises, de performance, d’adrénaline et …de mise à l’épreuve des nerfs pour certaines équipes, et pas les plus modestes.

Happy birthday Bol d’Or !

Même s’il s’agit de la 85ème édition de la course -en raison des aléas historiques, géopolitiques, organisationnels- le Bol d’Or fête son 100ème anniversaire, car la course fut crée en 1922 et reste la première course d’endurance créée en France. Se succèdent d’abord plusieurs circuits en région parisienne, avant son arrivée sur le Bugatti au Mans en 1971. Suivent plusieurs années d’alternance entre le Bugatti, Le Castellet, Magny-cours -des alternances de calendrier aussi…- avant le retour actuel sur le magnifique Circuit du Castellet dans le Var en 2015.

Des rebondissements tonitruants dès le départ…

Un départ digne d’une course de vitesse, ce qui est désormais commun, en raison de la montée en puissance de tous les Teams. La perspective de remporter le titre est encore accessible pour 5 équipes, la tension est palpable.

Ce qui n’était absolument pas prévisible, c’est, successivement, le retour prématuré au box des machines des teams emblématiques : dès le 2ème relais pour le SERT, champion du monde EWC FIM en titre, mais aussi la #37 BMW Motorrad World Endurance partie en pole, puis le Yart, après s’être retrouvé une nouvelle fois scotché sur le départ avec la R1. Toutes ces 3 équipes ont dû signer l’abandon dans les 4 premières heures de courses, incroyable !

Cette édition n’était pas qu’une tranche sportive, elle fut aussi un véritable épisode technique : jamais nous n’avions vu autant les entrailles des machines, certains teams décidant d’aller au bout de la compréhension de la source de l’incident technique, comme le SERT notamment, au point d’extraire le moteur du cadre et de le démonter totalement.

Autant dire que l’acceptation de la réalité a été extrêmement difficile pour Damien Saulnier, le SERT, Suzuki Yoshimura Motul Team abandonnant toute chance de remporter le titre de champion du monde EWC. Episode d’autant plus dur que cette course signe aussi le désengagement de Suzuki en EWC comme en MotoGP…

Retour sur cette belle union franco-nippone, SERT – YOSHIMURA, née en 2020, union sacrée entre 2 monstres sacrés de l’endurance mondiale :

 

La chance pour les privés…

Cela devait forcément ouvrir la route à des teams privés : les Bourguignons du Tati Team #4 ont ainsi eu son heure de gloire, allant jusqu’à mener la course autour de minuit, et surtout la Ducati Panigale #6 de l’ERC Endurance Team qui a fait vibrer tous les Ducatisti en menant la course jusqu’à 1H30 environ avant l’arrivée, où un souci technique fut a l’origine de sa régression à la 5ème place au scratch.

Avec les déboires de dernières minutes, la #77 Wojcik s’impose quelques tours …avant un retour au box. Enfin le Team Viltaïs Racing Igol #333 peut prendre la tête et atteindre la plus haute marche du podium, devant Wojcik et le SRC Kawasaki Racing Team. Cette équipe savoure ce podium après une saison en demi-teinte, célébrant ainsi en beauté le départ de son team manager Gilles Staffler.

Et le titre ? Le Honda FCC TSR Team remporte le titre mondial pour la deuxième fois depuis 2018, et finit la course au pied du podium.

Et côté Superstock?

Commençons par le Team 18 CMS Motostore, qui a connu bien des rebondissements sur cette édition : l’arrivée 17ème SST et 27ème scratch leur a permis de monter sur la plus haute marche du podium pour le titre de World Champions ! Parce que le travail paie toujours, et cette équipe connaît le sujet ! Tiens, on en reviens à l’introduction de ce papier, pas de hasard, c’est l’ADN même de cette discipline : travail + esprit d’équipe + patience = endurance.

Quant à la course : le podium SST est le suivant : RAC 41 (7ème scratch!!), BMRT 3D Maxxess Nevers, Pitlane Endurance.

Texte : Isabelle Maillet
Photos : FIM

IMPORTANT – Mise à jour 31 12 2022 :
Suzuki revient sur sa décision estivale et annonce son engagement en EWC FIM en 2023
Le Yoshimura Suzuki  Endurance Racing Team Motul s’engage sur les 4 dates déjà confirmées, 24H du Mans, Spa, Suzuka et Bol d’Or pour reconquérir le titre mondial ! La structure reste dirigée par Yohei Kato et l’équipe managée par Damien Saulnier.

Pour vous replonger dans les éditions précédentes :

Lire tous les articles sur le Bol d’Or
 

Lire tous les articles sur EWC FIM

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