Vivre une course moto aux premières loges peut être : dans des loges, précisément, en mode VIP… Ou encore dans les boxes au coeur d’une équipe, au plus près de l’adrénaline produite par une équipe qui vit « son » moment après 1 an de prépa, ou … pour les amoureux des machines d’exception, en bord de piste. Non, pas comme ça ! Vraiment en bordure de muret, exactement là où je vous emmène dans ce papier.
Ah, oui, cela se mérite, retour …à La Source !
Certains privilèges se gagnent par du travail.
Et être commissaire de piste, qui, selon les prismes, peut-être perçu comme un membre de l’organisation engagé, courageux, ou juste comme le dernier échelon de la hiérarchie organisationnelle, il reste que la rigueur et la fiabilité sont les qualités premières de ces personnes, déjà pour assurer notre propre sécurité.
Un peu comme dans l’avion, où l’on vous demande, en cas de dépressurisation, de d’abord vous munir du masque à oxygène, avant de poter secours et assistance au besoin aux autres passagers. Ici c’est pareil, et la meilleure parade à des situations parfois dangereuses, c’est le ou la camarade dont le regard est complémentaire au vôtre, d’où ce lien de solidarité totale entre nous.
La récompense alors ? Etre là, tout près, et prêts à intervenir, tout en profitant de voir de manières ininterrompues des trajectoires parfaites -ok pas toujours, mais justement c’est ce qui est incroyable : tout percevoir.
Là, en poste à La Source, une épingle en bout de ligne droite, un peu comme au Sachsenring en plus fermée, c’est déjà la promesse, à commencer pour le départ 24H.
Celui-ci se déroule finalement sans encombre -bien sûr, je ne suis pas la seule à être en apnée quelques longues secondes, le temps du premier passage!
Ce poste semblait au départ plus complexe à gérer pour l’équipe en poste, car assurant la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de La Source, l’intérieur du virage étant accessible par un détour hors du circuit seulement, puis via une échelle, après avoir traversé la voie de sortie des stands. Eh, bien, non seulement tout s’est parfaitement coordonné entre membres de l’équipe, mais de surcroît, être à l’intérieur, même si ce n’est « qu’un poste de signalement (drapeaux) », s’est révélé être le plus fabuleux spot qui me soit donné à expérimenter depuis …2004.
Un spot moto unique !
Etre aux premières loges, ici, c’est être connecté aux machines et aux pilotes, de tous les teams sans exception -le commissaire est un officiel- et, tout en gardant l’oeil partout prêt à réagir, savourer l’exceptionnel privilège de ce moment.
Ressentir jusqu’aux vibrations des machines, les rétrogradages à la volée, parfois jusqu’au blocage de la roue AR, les freinages appuyés -parfois loupés ;)- les petites manies des pilotes, aussi. Un truc de dingue. Avoir également -même si chacun préfère l’éviter- des machines quelquefois d’exception, comme ce side à l’arrêt au poste…
Allez, assez de mots, voici des images, prises uniquement en pause je le précise.
Clap final atypique par le vainqueur #7 Yart !
Le clap final c’est le vainqueur qui quitte le circuit …par la piste. En grande conversation sur la terrasse avec mes camarade commissaires, nous n’avons pas compris de suite que les gros coups de klaxon de la semi-remorque étaient ceux émis par l’équipe en pleine célébration de son départ de Spa-Francorchamps en vainqueur, ah ces Autrichiens (YART#7) !
Ah, Spa-Francorchamps est vraiment atypique ! Et pas seulement en raison de son magnifique tracé et l’accueil chaleureux de nos voisins Belges, l’histoire y est palpable et les virages emblématiques -principalement le Raidillon- sont des incontournables à expérimenter au moins une fois !
News pour l’édition 2024 : la prochaine édition sera au format réduit : 8H, nous aurons l’occasion de revenir sur le sujet. L’important, si par ces quelques lignes j’ai pu vous donner envie de découvrir ce circuit mythique, c’est de vous organiser pour être là le week-end du 6-8 juin 2024 !
Alors, envie de nous rejoindre et de passer de l’autre côté du grillage ?
Allez, un mot sur la course des 24H Motos 2023!
Texte : Isabelle Maillet
Photos : Isabelle Maillet
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les éditions précédentes :
