Nova Moto a la chance de toucher des clients sensibles à l’innovation dans le domaine de la moto, qu’il s’agisse de solutions techniques, de sécurité ou de confort. Tous les profils s’y retrouvent : voyageurs, sportifs, aventuriers des grands espaces ou des zones urbaines.
Comme chaque année, des clients de Nova Moto ont pris le départ à Saverne pour la 12ème et dernière édition du DDMT, Dark Dog Moto Tour le 28 septembre dernier. Nova Moto s’est fait un plaisir de les faire se rencontrer, et voici leurs comptes-rendus personnels, chacun dans son style et avec son émotion. Un énorme merci à tous les trois d’avoir joué le jeu !
Gérard Borgeat, 1200 GS, numéro 159.
Rendez-vous fut pris à Saverne le samedi 27 septembre 2014 pour les vérifications administratives.
Huit jours de course attendaient les 200 motos engagées au Dark Dog Moto Tour, toutes rutilantes et impatientes d’en découdre et d’avaler kilomètres et spéciales tels des destriers partant en croisades !
Départ 3h15 du matin le lundi, après être sorti de mon duvet à 2h30, je constatai que les mécaniques chauffaient déjà et que la nuit noire ne suffisait pas, le brouillard s’était également invité, le bonheur absolu en sorte, parfumé d’un petit vent vivifiant, la rage au ventre, mon engin infernal m’emmenait vers le paradis gorgé de lacets et de grandes courbes.
Ces routes sinueuses, ces virages qui promettent à tout motard un plaisir intense, ne nous quittèrent pas de la semaine, non sans nous divertir par quelques témoins du passage des tracteurs à la sortie des champs et par l’humidité restée sur la route à l’ombre des forêts ! façon de calmer quelques ardeurs ! Les châtaignes et la mousse implantée à l’ombre en sortie de courbes, laissent quelques souvenirs douloureux aux malchanceux !
Les ardeurs, oui, de nos montures bondissantes à chaque sortie de virage, dont les chevaux, que dis-je, les pur-sang rugissants de cette meute, faisaient fuir les bovins venus en masse nous admirer passer sur nos bolides ! A croire qu’ils avaient vu le diable en personne ! Mais tout à coup, un animal surgit en forêt, lancé à toute allure, le lapin passa entre nos motos ! Un peu plus loin, une biche s’arrêta net au milieu de la chaussée pour repartir dans le noir d’où elle avait jaillit. Ah oui, les bêtes sont apeurées en cette période, et nous croisâmes une multitude de chasseurs.
Toutes ces belles montagnes, les Vosges, les Alpes, le Massif Central, les Cévennes pour finir par le Lou bausset (falaise au dessus de Toulon) nous accueillirent de leurs mille couleurs, propres à cette belle saison automnale !Entre champs et forêts, les routes sinueuses nous emmenaient visiter de magnifiques vallons, parsemés de villages typiques par leurs maisons anciennes, monuments et châteaux. La France, ce beau pays, recèle de chef-d’œuvres de paysages et de .. parcours routiers !
Pauses en forêt avant les spéciales, l’organisation pour les solos avait tout prévu, même les bonbons, chocolats, caramels et lave-vitres pour les visières, minutieusement rangés dans le Berlingo d’assistance ! En repartant, le chocolat faisant sans doute son effet, les machines semblaient mieux répondre à la poignée de gaz dans les spéciales, la preuve nous la détenons lorsque la flambante 1290 KTM arriva d’un coup de piston à la hauteur de la 675 Street Triple, celle-ci prise au jeu, se propulsa tel un mustang dans un vrombissement d’affolement de soupapes, confirmé par une chaude fumée bleue, parcimonieusement dissipée dans cette atmosphère joyeuse !
Bref, la dextérité de ces pilotes les conduisit à faire le spectacle dans chacune des spéciales menées tambour battant ou plutôt soupapes claquantes, vers les glorieuses destinées promises par l’intransigeant chronomètre. Jour après jour, inlassablement, nous reprenons nos canassons mécaniques pour une nouvelle chevauchée serpentant, au gré du goudron, les monts et forêts pendant plus de 3000 km. Arrivés à Toulon, chacun savourait ce moment après tant d’émotions vécues dans chaque virage, chaque ligne droite, qui nous auront amenés dans une autre dimension !
Pour ma part, ce fut la plus belle randonnée jamais faite dans toute ma longue carrière de motard, tracée par chaque moto club local, sous un soleil magnifique, des paysages variés, un régal ! Un grand merci aux organisateurs et à tous les participants pour leur bonne humeur et la parfaite préparation de leur monture ! Que de bons souvenirs !
Merci à Nova Moto pour les vêtements de la marque SIXS qui m’ont protégés du froid dans l’étape de nuit et de la transpiration sous le soleil !
Note Nova Moto : Dans son enthousiasme, Gérard oublie de préciser qu’il termine 66ème au scratch pour sa première participation, avec une moto 100 % d’origine, pneumatiques inclus, sans assistance ni reco préalable !
Maxime Mettra, MV Agusta 800 Rivale, numéro 7 :
C’était mon 7ème moto tour, je roule avec des MV préparées par Helit moto depuis 2011. Marc Henon a créé la Scuderia H’elit Moto Competizione pour avoir une structure professionnelle et rassemble autour de lui de nombreux partenaires (Elf, Beringer, France Equipement, Kriega…)
Je termine 7ème après une course régulière, le moment le plus fort aura été la montée du Faron car il a fallu se battre jusqu’au bout avec Julien Vezzuti lui aussi sur MV (2 secondes d’écart entre nous avant la montée!). Pas de véritable grosse galère car nous avions une assistance vraiment au top du top!
Nous avons de beaux projets pour l’année prochaine mais il est encore trop tôt pour en parler…;-)
A bientôt! Maxime
Note Nova Moto : Numéro 7, 7ème DDMT, 7ème au scratch : faut le garder!!
Pedro Crescensio, KTM SMT990, numéro 63 et quelques decos brésiliennes
Ce que je retiens :
– La rencontre avec d’autres passionnés : pilotes, organisateurs et bénévoles.
– La solitude au bord de la route.
– L’envie d’évoluer et de maîtriser ce put… de gravillon qui m’a mis par terre.
– Rouler 150 km avec la vessie pleine.
– Profiter de la halte carburant moto pour faire le “plein” du corps : deux compotes, une banane et 50 cl le plus vite possible.
– Les paysages!!!
– Les cols, les vaches sur la route, les tracteurs qui bloquent la route.
– Les enfant et adultes au bord de leurs fenêtres à nous saluer.
– Une envie de revenir l’année prochaine.
– La tristesse de savoir qui c’était le dernier.
Le corps et l’esprit
Je me suis préparé et entraîné pour la partie endurance et fatigue. Si le corps a tenu bon avec zéro courbature (pas une seule, même petite), la prise de décisions a pu être affectée. Avec 3 années et demi sans le moindre accident, mes deux chutes me montrent d’autres limites à prendre en compte.
Nuance sur le physique : si les muscles ont tenu bon, les articulations un peu moins. Entre 4 et 10 heures de moto par jour, les genoux se fâchent. Fatigue musculaire à la main droite : à la fin , je n’étais plus capable de serrer une visse avec ma main droite. Ma deuxième chute m’a couronné d’un bleu sur mon bras et quelques douleurs au niveau des côtes. Pour la fatigue générale, il est jeudi, 3 jours après mon arrivée à la maison, et je commence à peine à reprendre un rythme normal.
Leçons
L’expérience a une valeur, et l’inexpérience se paye (parfois cher).
Et la plus importante des leçons: il faut aller au bout de ses rêves, chercher la maîtrise de son environnement et s’amuser. Car l’important n’est pas la destination, mais bien le parcours du voyage !
Si sur certaines spéciales j’étais dans le groupe 120-130, mon classement final est 156. Les aléas de la course font ainsi… Je signerai sans doute pour une autre aventure comme celle-ci. Mais expérience à l’appui, certains choix seraient revus.
Note Nova Moto : Jolie touche transcontinentale que le drapeau brésilien sur le DDMT.
Voilà, c’est fini. Denis Bouans remporte ce rallye national pour la 9 ème fois. Du côté des filles, c’est Barbara Collet, déjà engagée au Bol d’Argent avec Défi23, partenaire de Nova Moto, devant Karine Sliz (Moto & Motards).
Textes : Gérard, Maxime et Pedro
Photos : Paul Vilcot pour Gérard, Guillaume Leprince et Thierry Bou pour Maxime